Rapport Moral de l'AG de PILES

8 juin 2009

Quelques extraits.....

Depuis 2006, P.I.L.E.S. (Partenariat et Initiatives en Lien avec l’Environnement et la Santé) fonctionne comme un minuscule instrument, établissant un pont entre deux « mondes », l’un représenté par les membres de notre association et l’autre composé de populations dans la région de l’Aïr, au dessus d’Agadez dans le Nord du Niger.
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Quelles sont les motivations des uns et des autres ?
Pour nos amis nigériens, ce sont de multiples besoins.
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Le nord du Niger connait la sécheresse, l’agriculture et l’élevage produisent peu, l’eau est rare et la liberté est absente, surtout depuis le déclenchement de la rébellion. Au-delà de la nécessité de recevoir des aides, les Nigériens expriment aussi le besoin de communiquer, de s’informer et de rester ouvert sur le reste du monde
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Pour nous, c’est un devoir d’équité, partager un peu de notre bien être avec des populations en difficulté et à travers cette action ouvrir la conscience « écologique » de tous, et surtout des jeunes générations, aux méfaits de ce qu’ils pensent être une forme de confort.
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On pourrait diviser la planète en deux camps :
Les premiers puisent chez les seconds les ressources naturelles et les matières premières qu’ils transforment à leur profit pour les revendre aux seconds sous forme de productions souvent polluantes que leurs structures n’ont pas la possibilité de digérer. Les piles partagent avec les sacs plastiques l’exemple le plus parlant de ce système, le symbole de la déchéance de nos échanges déséquilibrés avec les pays pauvres.
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Que penser des gouvernants de nos pays quand on sait qu’à quelques 200 kms de là, la société Areva (mines_arlit) extrait pour la consommation énergétique française autant d’uranium que nous voulons. Récemment le président de la république française a fait un voyage éclair en Afrique et a consacré 4 heures au Niger pour signer un nouveau contrat d’extraction pour l’exploitation d’uranium. Le problème de l’alimentation énergétique des populations des régions où l’uranium est extrait n’a pas pu être évoqué en si peu de temps avec les autorités du Niger, personne ne s’en soucie.
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Et pourtant ce problème crucial du sous-développement, produit des effets qui sont dans les orientations de la politique actuelle de la France : nos dirigeants veulent tout faire pour limiter et maitriser l’immigration. Or, il faut le redire, le premier souci des migrants est de rechercher un minimum de liberté et de bien être auquel tout être humain devrait avoir droit sur notre planète. Comment ne pas voir qu’on accentue le désir de vivre ailleurs chez tous ceux que l’on prive de leurs richesses naturelles, là où ils sont nés, quand en plus on les prive de liberté démocratique !
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Enfin, merci à vous, parce que nous sommes convaincus que cette minuscule action produit et produira dans le futur des effets positifs considérables. Pensons au geste de cet adulte qui se souviendra qu’enfant il ne fallait pas abandonner dans la nature des déchets d’apparence anodine car il a compris qu’ils pouvaient causer de gros dégâts sur son environnement. Pensons à tous ces enfants qui ont ramené du riz chez eux parce qu’ils avaient ramassé des piles usagées.

Notre action est un petit rien qui génère beaucoup dans le présent et pour le futur.