6 juin 2011
Réfugiés libyens à agadez
AGADEZ, 23 mai 2011 (IRIN) - Des migrants qui sont retournés au Niger pour fuir le conflit en Libye ont dit devoir mendier, voler ou vendre ce qui leur reste de terres ou d’animaux pour survivre. Ils ne veulent pas imposer un fardeau supplémentaire à leurs familles déjà pauvres qui, pour la plupart, sont confrontées à l’insécurité alimentaire.
Quelque 66 200 Nigériens ont quitté la Libye pour retourner au Niger depuis la fin février.
Mohamed Lamine, l’un des retournés, a dit à IRIN : « C'est avec un grand regret que j'ai quitté la Libye. Je ne peux pas supporter d'être nourri matin et soir par mes vieux parents. Je retournerai à la première occasion ».
La plupart des retournés sont au chômage et ils sont nombreux à s’être endettés pour payer les frais administratifs élevés exigés pour l’entrée au pays et les coûts de transport excessifs pour le trajet depuis la Libye – un voyage d’environ trois semaines à travers le désert.
« Nous sommes des milliers de jeunes à avoir quitté [la Libye] pour retomber dans le chômage au Niger. Nous n’avons d’autre issue que de faire le mendiant ou le voyou », a dit à IRIN Abdelkadre Moussa, un retourné natif d’Agadez. «C’est la Libye qu’on bombarde, mais c’est le Niger qu’on tue».
Déjà en situation d’insécurité alimentaire
Quelque 66 200 Nigériens ont quitté la Libye pour retourner au Niger depuis la fin février.
Mohamed Lamine, l’un des retournés, a dit à IRIN : « C'est avec un grand regret que j'ai quitté la Libye. Je ne peux pas supporter d'être nourri matin et soir par mes vieux parents. Je retournerai à la première occasion ».
La plupart des retournés sont au chômage et ils sont nombreux à s’être endettés pour payer les frais administratifs élevés exigés pour l’entrée au pays et les coûts de transport excessifs pour le trajet depuis la Libye – un voyage d’environ trois semaines à travers le désert.
« Nous sommes des milliers de jeunes à avoir quitté [la Libye] pour retomber dans le chômage au Niger. Nous n’avons d’autre issue que de faire le mendiant ou le voyou », a dit à IRIN Abdelkadre Moussa, un retourné natif d’Agadez. «C’est la Libye qu’on bombarde, mais c’est le Niger qu’on tue».
Déjà en situation d’insécurité alimentaire
« Le retour de ces migrants risque d’accroître la vulnérabilité de ces communautés », a dit à IRIN Mamoudou Daouda, représentant de l’OIM à Dirkou. « Dans certains cas, l’économie du village entier reposait sur ces transferts de fonds...La situation risque de devenir intenable ».
D’après M. Daouda, les stocks de céréales sont trop bas pour combler les besoins de l’ensemble des retournés. Les régions de Gouré et de Tanout ont connu six saisons consécutives de déficits agricoles.
De nombreuses familles vendent les rares animaux qu’il leur reste afin d’aider les nouveaux arrivants.
Diminution considérable des transferts de fonds
Grâce aux travailleurs migrants, le département de Gouré recevait jusqu’à 217 000 dollars (soit 100 millions de francs CFA) par semaine. Mais ces fonds se tarissent.
Adamou Habi, membre du comité de gestion des réfugiés de la Libye et représentant du gouverneur d’Agadez, a dit à IRIN : « L’heure est grave, très grave ! Nous sommes débordés par le flux de ces gens ! On fait de notre mieux avec l’aide de quelques rares personnes qui aident les gens à rentrer chez eux, mais je ne pense pas qu’on puisse tenir bien longtemps. On a vraiment besoin d’aide », a-t-il ajouté.
La semaine dernière, le gouvernement a appelé les bailleurs de fonds internationaux à apporter leur soutien aux retournés et à leur famille. Le gouvernement, les organisations d’aide humanitaire et les bailleurs de fonds doivent répondre à l’appel avant la mi-juin, qui est traditionnellement le début de la période de soudure au Niger, ont souligné les responsables du gouvernement.
D’après M. Daouda, les stocks de céréales sont trop bas pour combler les besoins de l’ensemble des retournés. Les régions de Gouré et de Tanout ont connu six saisons consécutives de déficits agricoles.
De nombreuses familles vendent les rares animaux qu’il leur reste afin d’aider les nouveaux arrivants.
Diminution considérable des transferts de fonds
Grâce aux travailleurs migrants, le département de Gouré recevait jusqu’à 217 000 dollars (soit 100 millions de francs CFA) par semaine. Mais ces fonds se tarissent.
Adamou Habi, membre du comité de gestion des réfugiés de la Libye et représentant du gouverneur d’Agadez, a dit à IRIN : « L’heure est grave, très grave ! Nous sommes débordés par le flux de ces gens ! On fait de notre mieux avec l’aide de quelques rares personnes qui aident les gens à rentrer chez eux, mais je ne pense pas qu’on puisse tenir bien longtemps. On a vraiment besoin d’aide », a-t-il ajouté.
La semaine dernière, le gouvernement a appelé les bailleurs de fonds internationaux à apporter leur soutien aux retournés et à leur famille. Le gouvernement, les organisations d’aide humanitaire et les bailleurs de fonds doivent répondre à l’appel avant la mi-juin, qui est traditionnellement le début de la période de soudure au Niger, ont souligné les responsables du gouvernement.
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